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6ème, un objet dans tous ses états

« Un objet dans tout ses états »

 

Première demande : 10 minutes

 

Photographiez un objet le "mieux possible"

 

-        Les élèves prennent plusieurs images d'un même objet et sélectionnent celle qui leur semble le mieux répondre à la demande.

En projetant quelques images au tableau nous essayons de définir ce que veut dire l'expression "le mieux possible"

 

-        L'objet doit être montré sur sa face la plus représentative (on doit le reconnaître facilement).

-        Il doit occuper tout le champ de l'image (il rempli le cadre).

-        Il doit être sur un fond neutre (isolé de son environnement).

-        L'image doit être nette.

 

 

Deuxième demande: 10 minutes

 

Montrez cet objet d'une manière "originale"

 

-        Les élèves proposent une ou plusieurs images du même objet, dans ce cas ils sélectionnent celle qui leur semble le mieux répondre à la demande.

-        En visionnant quelques images nous essayons de définir ce que peut vouloir dire l'expression "originale"

 

-        La plupart ont travaillé sur le cadrage en proposant:

o   Un point de vue inhabituel : plongée ou contre-plongées, gros plan, en retournant l'objet ou en retournant l'image.

-        D'autres montrent l'objet:

o   En le mettant en scène, en modifiant son environnement.

o   En appliquant un filtre numérique en travaillant sur la couleur, le noir et blanc, le négatif, la lumière, ou la matière.

o   En appliquant un filtre de déformation.

-        En combinant plusieurs de ces opérations.

 

 

Troisième demande: 10 minutes

 

« On ne reconnaît plus l'objet »

 

Constat :

Ici les résultats sont encore plus variés, on retrouve les processus mis en œuvre pour la deuxième demande à un niveau plus poussé :

 

-        Travail sur le cadrage avec l'utilisation prépondérante du gros plan ou très gros plan.

-        Un travail de mise en scène, avec intégration dans un décor réel ou figuré.

-        Un travail sur la lumière et le contraste avec par exemple utilisation du contre-jour où l’objet est vu en ombre chinoise.

-        Le bougé pendant la prise de vue ou le défaut de mise au point pour créer du flou.

-        Un travail avec des filtres numériques permettant la modification de la lumière la couleur ou les effets de matière. Les notions de saturation d'une couleur et de textures sont expliquées.

 

Nous avons défini la notion d'écart, et avec la perte de la référence à l'objet de départ nous abordons la notion d'abstraction.

 

Par la suite les images des trois étapes sont montées en triptyque avec une définition de ce terme (séance suivante avec la fonction automatique de Photoshop « Planche contact ».)

 

Questions soulevées à propos de cette présentation en triptyque :

Qu’apporte cette présentation aux images ?

-        « On voit le changement de l’objet. »

-        « C’est comme une histoire. »

 

 

Références:

 

Étape numéro un: peinture de Robert Cottingham (hyperréalisme)

 

Étape numéro deux : ManRay : Dada rayographies, Paul Strand : wire wheel NY1920,

Meret Oppenheim: déjeuner de fourrure, les objets agrandis de Claes Oldenburg

 

Étape numéro trois : Valérie Belin : série Voitures, César : compressions, Claude Monet : le pont de Waterloo, série des nymphéas.

 

Apprentissages et compétences :

 

-        Acquisition de termes de vocabulaire spécifique.

-        Compétences numériques : utiliser des appareils et logiciels simples pour produire des images (photographier, filmer, scanner, imprimer).

-        travailler en équipe.

Remarques à propos du graphique :

La ligne diagonale de 0 à Net/flou nous renseigne sur les opérations les plus utilisées (en combinaison avec d’autres):

-        18 élèves sur 24 ont travaillés spécifiquement sur le cadrage (utilisation d’un point de vue différent pour chaque étape),

-        viennent ensuite les opérations sur la couleur, le détail ou gros plan, l’utilisation de filtres et un travail de mise en scène, qui apparaissent pour 7 fois chacune,

-        puis 5 / 24 ont travaillés les effets de matière et texture,

-        4 / 24 spécifiquement la lumière,

-        3 / 24 le contre-jour et/ou les effets de flou,

-        enfin 2 / 24 les effets de déformation et/ou de camouflage.

 

Contexte de la séquence :

 

Cette séquence a été élaborée dans le cadre d’un projet de Travaux Académiques Mutualisés: Expérimentation de tablettes tactiles en cours d’arts plastiques.

 

Elle a concerné cinq classes: d’une classe bi-langues, trois classes “standards” et une classe à dispositif comprenant des élèves non-lecteurs et/ou primo-arrivants.

Il s’agit du premier travail utilisant les 10 iPads à notre disposition, les élèves travaillaient par groupes de deux ou trois.

 

Groupes qui ont réussis à finaliser la réalisation et la sélection des 3 images répondant aux demandes dans le temps imparti :

-        Classe 1: 8 / 10

-        Classe 2 (dispositif): 7 / 10

-        Classe 3 : 8 / 10

-        Classe 4 : 7 / 10

-        Classe 5 (bi-langues) : 9 / 10

Soit un total de réussites de 78 %

 

Ces résultats montrent que quelque soit la classe d’origine des élèves, les résultats varient dans une fourchette relativement restreinte comprise entre 70 et 90% de réussite, ce qui est honorable pour une première prise en main des iPads.

On constate donc que la plupart des élèves prennent en main très rapidement les iPads et les logiciels mis à leur disposition:

 

-        La fonction Appareil photo et la visionneuse Photos

-        Photo Booth (prise de vue et effets)

-        Laminar Pro (retouche photo)

-        PS Touch (retouche photo)

-        MasterFX (intégration d’éléments et effets spéciaux)

 

Les causes d’échec ont été de différentes natures selon les groupes:

 

-        Mauvaise entente dans le groupe.

-        Perte de temps en exploration d’autres logiciels que ceux préconisés ou en faisant des choses sans rapport avec les demandes.

-        Non compréhension des demandes.

-        Mauvaise gestion du temps imparti.

 

En conclusion:

 

Il apparait que l’utilisation des tablettes tactiles pour ce type de séquence et les apprentissages visés s’avère globalement performante grâce à une réelle “productivité”.

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